Le contenu du verre

C’est un problème continuel pour l’humanité et on n’en voit pas la fin. Celui de ne voir que le négatif de la vie et de se complaire dans une souffrance intérieure. De ne voir, comme il est dit, le verre à moitié vide et non à moitié plein. De ne pas regarder une fleur car trop banal, mais se concentrer sur l’égout, qui semble tellement plus intéressant.

Les médias et réseaux sociaux en sont en grande partie responsables. Toute situation est vue et perçue comme gravissime. Il n’y a quasiment plus de différence entre des choses vraiment graves telles que la guerre et manifestations climatiques et des faits de vie plutôt ordinaires.

Des sujets de peu d’importance, des attitudes, des vêtements, des dits et des non-dits provoquent rapidement l’irritation générale. L’état d’esprit devient négatif, maussade, rien n’est pardonné et tout est condamné. La critique est constante pour tout, le mauvais, ce qui est normal, mais aussi le bon, qu’il faut décortiquer pour voir s’il n’y aurait pas quelque chose de malsain derrière.

Ce n’est pas nouveau et de tout temps, le joyeux, le rêveur, le poète ont été pris pour cible par les détracteurs de bonheur. On entend souvent la petite phrase tueuse « on n’est pas dans le monde des Bisounours, il faut se réveiller ». Mais se réveiller de quoi en fait ? Du plaisir d’avoir du plaisir à vivre ? D’être vivant le matin ? De faire ses activités et y prendre du plaisir ? De manger à sa faim, de se promener, de faire du sport,  de méditer, d’observer, etc… en résumé de faire ici-bas ce pour quoi on s’y trouve ?

La souffrance existe pour beaucoup et c’est la vie qui est ainsi, mais elle existe aussi pour les joyeux. Pour ceux qui en sont un peu dispensés, il serait peut-être utile d’en prendre conscience. Au contraire des médicaments qui souvent soignent mais ne guérissent pas un état d’esprit sombre, un état d’esprit joyeux est contagieux et rempli le verre.                       Etienne